Il est possible que, mû par l’enthousiasme, vous commenciez votre carte d’immunité avant d’avoir atteint le chapitre 10.
Et que, toujours mû par l’enthousiasme, par l’habitude, et aussi par une sorte de rêve, nous croyions qu’il y a quelque action importante qui, si nous étions capables de la faire, « résoudrait » la grande croyance, et neutraliserait ses effets.
Un exemple courant est d’avoir cette conversation difficile, si longtemps repoussée avec un chef ou un collègue, d’y survivre, et d’aller de l’avant.
Une telle action, focalisée sur l’évènement, vous empêcherait de recueillir des informations sur votre grande croyance.
Quoi qu’il en soit, avant d’entreprendre une action quelle qu’elle soit, demandez-vous :
• Est-ce que la grande croyance est tellement catastrophique que vous ne pourriez jamais la tester ?
Indice : une grande croyance avec des mots tels que mourir, être viré, ou faire une dépression n’est pas mûre encore pour être testée. (Mais ne l’abandonnez pas pour autant ; elle a l’avantage d’être très importante. Pour la rendre testable, il peut être nécessaire de prendre du recul et de découvrir une croyance antérieure dans la séquence qui conduit à la catastrophe. Par exemple « Je suppose que si je suis en désaccord avec le chef, je serai viré » devient « Je suppose que si je dis X, mon chef sera mécontent » et/ou « Je suppose que si mon chef est mécontent, alors il ne verra pas l’intérêt de mon intervention » et/ou « Je suppose que si mon chef ne voit pas d’intérêt à mon intervention cette fois, il va cesser de façon permanente de me soutenir. »)