Pourquoi vouloir changer ?

Il est bon de rappeler que la technique Immunity to change propose un changement de schéma mental.
Sachant que 58% des américains n’ont encore pas dépassé le stade du cerveau socialisé, ce qu’on peut promettre, c’est la liberté gagnée de ne plus avoir à dépendre de l’avis de personnes importantes, de devenir la principale autorité dans sa propre vie.
En d’autre termes on peut faire miroiter à quelqu’un qu’il sera libéré de la nécessité de plaire à tout le monde et d’être gentil, ce qui lui permettra de rediriger son énergie vers d’autres buts.
L’individuation atteinte au stade du cerveau auto-autorité (où l’individu possède l’autorité sur sa propre vie et son destin) n’est cependant pas le stade ultime du développement mental. En effet 1% des individus, soit près d’un million de personnes sont susceptibles d’atteindre le stade auto-transformant.
Le changement devient nécessaire lorsque les limites de la façon dont j’organise ma réalité ne sont pas seulement insatisfaisant, mais lorsqu’elles me causent en plus de la souffrance.
Ainsi un individu dont le comportement aura toutes les caractéristiques du cerveau auto-autorité mais qui manifestera sa souffrance, a toutes les chances d’être en cours de transformation vers le cerveau auto-transformant.
La notion qu’il existe des limites à la connaissance elle-même peut-être douloureuse. C’est le début de l’intégration du doute : le doute pouvant être en fait une bonne chose, et apaiser la crainte existentielle en normalisant la souffrance de la « perte de l’excellence » et de l’ »impossibilité de l’exactitude ».
Le cerveau auto-transformant a la capacité de maintenir en face de soi deux polarités différentes, par exemple se réconcilier avec le faciste qui dort en soit, voir son double dans celui avec qui on est excessivement en conflit, et accepter qu’une partie de soi est « d’accord avec eux ».
Et comme le dit Kegan, le cerveau auto-transformant a peut-être un rôle à jouer pour sortir l’humanité du chaos dans lequel elle s’est fourrée.

(les idées de cet article reprennent librement des notions développées par David Zeitler, directeur chez Minds at Work, la compagnie de Kegan et Lahey).
Pour lire l’article original.

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