S’il est si difficile de changer de façon durable, de tenir bon sur « une résolution du nouvel an », c’est parce que des forces profondes s’opposent à notre volonté de changement. Ces forces sont motivées par des croyances, les « big assumptions ». Le territoire de ces big assumptions, c’est la peur. Ainsi, notre immunité au changement est un équilibre logique entre notre volonté de changement et notre armure de protection contre nos peurs les plus profondes.
Par exemple, untel croyait que les glissades étaient mortelles parce que son cousin était mort après avoir glissé dans l’escalier. Les big assumptions ont leurs sources dans l’histoire d’un individu. Elles induisent un système de protection extrêmement performant. Vues à la lumière de ces big assumptions, toutes les actions contre-productives sont extrêmement logiques et raisonnables.
Pour parvenir à changer, Robert Kegan et Lisa Lahey* préconisent de ne surtout pas adopter la solution « technique » qui consisterait à faire une fois pour toute le contraire de ce qu’on fait habituellement. Au contraire, au lieu de changer son attitude, il faut s’attaquer à nos big assumptions. Les mettre à jour, les observer, les analyser, «étudier leur histoire, et comme des chercheurs scientifiques, mettre au point des expériences pour tester leur véracité, recueillir des données objectives, et peu à peu, reculer leurs limites, augmenter le champ des possibles.
Robert Kegan et Lisa Lahey, auteurs du livre “Immunity to change” ont fondé une société Minds at Work qui organise des séminaires de formation à leur méthode. Cette technique s’adresse à des coachs travaillant en individuel et pour diverses organisations. Si l’on peut faire la carte de notre immunité individuelle ou collective au changement, alors, alors seulement les blocages pourront sauter et le succès peut être envisagé au bout du chemin.
*auteurs du livre “Immunity to change” Harvard Business Press